Wall Street: les chiffres de l'emploi jettent un froid
information fournie par Cercle Finance 10/01/2025 à 17:31
En fin de matinée, le Dow Jones lâche 1,5% à 42.000,4 points, tandis que le Nasdaq Composite décroche de 1,8% à 19.104,6 points.
Les investisseurs ont été cueillis à froid ce matin par les chiffres très supérieurs aux attentes des emplois créés en décembre, qui ont semé le doute sur les anticipations de baisses de taux de la Réserve fédérale.
Selon les statistiques publiées par le Département du Travail, l'économie américaine a créé 256.000 emplois non-agricoles le mois dernier alors que les économistes n'en prévoyaient que 170.000.
Ces données pourraient inciter la Réserve fédérale à temporiser en matière de baisses des taux.
'Cela va conforter la posture attentiste de la Fed', commente Bastien Drut, le responsable de la stratégie et des études économiques chez CPR AM.
Depuis les propos plus prudents tenus le mois dernier par Jerome Powell, le patron de l'institution, toute statistique meilleure que prévu est accueillie avec prudence en raison de son incidence supposée sur le calendrier de la Fed.
Sur l'ensemble de la semaine, réduite à quatre séances en raison de la journée d'hommage à Jimmy Carter, le Dow Jones perd 1,7% tandis que le Nasdaq accuse un repli de 2,6%.
La réaction baissière de Wall Street dans la foulée de ces chiffres montre que le sentiment 'good news is bad news' a bel et bien fait son retour Outre-Atlantique et que les marchés s'inquiètent davantage de la trajectoire des taux de la Fed qu'ils ne se réjouissent de la bonne santé de l'économie américaine.
Certains intervenants estiment que les marchés d'actions américains deviennent de plus en plus vulnérables à un mouvement de prises de bénéfices après leur hausse spectaculaire de l'an dernier.
'La question clé maintenant est de savoir jusqu'où les marchés peuvent supporter la pression avant de capituler', prévient Florian Ielpo, responsable de recherche macroéconomique chez Lombard Odier Investment Managers.
D'autres analystes continuent de tabler sur de solides performances des actions américaines, jugées incontournables dans le contexte d'incertitude actuel.
'Guerres, crises, pandémie, démocrates ou républicains au pouvoir, quoi qu'il arrive, les Etats-Unis et la bourse américaine s'en sortent bien à chaque fois', rappelle Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.
'Ce sera encore certainement le cas cette année', estime le professionnel.
'Cela ne signifie pas qu'il n'y aura pas de correction boursière', souligne le stratège de Pictet AM.
'En revanche, elle ne remettra pas en cause la dynamique de fond haussière des actions américaines', conclut-il.
Les indices new-yorkais ont quelque peu réduit leurs pertes au moment de la parution d'une baisse plus marquée que prévu de l'indice de confiance du consommateur de l'Université du Michigan, qui va dans le sens d'une poursuite de l'assouplissement monétaire.
Son indice de confiance a reculé à 73,2 après 74 le mois dernier alors que les économistes et analystes prévoyaient un repli plus limité à 73,9.
Mais l'UMich attribue cette détérioration aux inquiétudes manifestées par les ménages concernant l'évolution de leurs anticipations d'inflation, largement revues à la hausse.
Cette analyse, qui laisse entrevoir un réveil des tensions inflationnistes et de moindres baisses de taux de la Fed, a finalement conduit Wall Street à repartir en forte baisse.
La perspective de voir la Fed baisser ses taux moins rapidement qu'anticipé jusqu'à présent favorise logiquement la hausse des rendements des emprunts d'Etat américain.
Celui des Treasuries à dix ans ressort à plus de 4,75%, après être revenu dans la matinée à un plus haut depuis l'automne 2023, à 4,79%.
En réduisant la probabilité d'une baisse marquée des taux au cours des mois à venir, les chiffres mensuels de l'emploi américain ont donné un coup de fouet au dollar.
L'euro retombe en direction de 1,0230 face au billet vert, un plancher depuis novembre 2022.
Les cours du pétrole se dirigent vers une troisième semaine consécutive de hausse, soutenus par des signes de vigueur de l'activité qui prennent le pas sur les craintes ayant trait à l'évolution des taux d'intérêt.
Le contrat février sur le WTI, grimpe de presque 4% à 76,9 dollars le baril.
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